Les 5 meilleures astuces pour bien préparer sa retraite

Le

Par Philippe Moussaud

Préparer sa retraite

5 astuces pour préparer votre retraite

Partir à la retraite entraîne systématiquement une baisse de votre revenu. 

image article
image article

C’est pour cela qu’il est important de l’anticiper. 

Et oui, votre retraite doit être préparée !

Dans cet article, nous allons vous donner 5 astuces qui se révèlent très efficaces pour réussir votre retraite et bien en profiter.

Sans plus attendre, découvrez la première astuce.

Astuce n°1 : S’y prendre tôt

Pourquoi vous devez vous y prendre tôt pour préparer votre retraite ? 

Dans notre article sur les 5 erreurs à ne pas commettre pour préparer sa retraite, que nous vous invitons également à lire si ce n’est pas déjà fait, nous avons pu voir qu’il ne fallait pas attendre le dernier moment pour se préoccuper de sa retraite.

Plus vous vous y prenez tôt, moins ça vous coûtera cher de préparer votre retraite, car le temps c’est de l’argent !

Prenons un exemple concret. 

Vous souhaitez obtenir un capital de 200.000 € au moment de votre départ à la retraite (62 ans) pour en obtenir des revenus complémentaires. 

Nous allons comparer combien vous devez verser tous les mois pour atteindre ce capital en tenant compte d’une hypothèse de rentabilité à 3% par an. 

Et bien, voici ce que ça donne si vous commencez à :

  • 55 ans : 2150 € par mois = total des versements réalisés 180.600 € soit un gain de 19 400 €
  • 50 ans : 1160 € par mois = total des versements réalisés 167.040 € soit un gain de 32 960 € 
  • 40 ans : 540 € par mois = total des versements réalisés 142.560 € soit un gain de 57 440 € 
  • 30 ans : 316 € par mois = total des versements réalisés 121.344 € soit un gain de 78 656 €

Aussi, en commençant à 30 ans plutôt qu’à 55 ans, votre gain pour le même capital atteint est 4 fois supérieur !!!

Cet exemple illustre parfaitement l’impact du temps, lorsque vous souhaitez réaliser un investissement. 

Plus vous vous y prenez tôt, moins l’effort d’épargne sera important et plus votre gain le sera pour atteindre le même résultat !

C’est l’effet de la capitalisation financière. D’ailleurs, Albert Einstein aurait prononcé – lorsqu’il travaillait sur l’unification des forces en physique – une phrase selon laquelle les intérêts composés sont la force la plus puissante de l’univers.

Mais, il n’y a pas que les placements financiers qui permettent cela.

Pour l’immobilier aussi, il faut s’y prendre tôt. 

Prenons un exemple avec un jeune actif de 30 ans, qui possède une capacité d’épargne de 170 € par mois.

  • Il achète un appartement à 100.000 €
  • Prêt sur 25 ans = 430 € par mois
  • Loyer 450 €/mois
  • Charges diverses environ 1.000 €/ an
  • Fiscalité supplémentaire moyenne 1.300 €/an

Avec une capacité d’épargne de 170 € par mois, on peut investir dans un bien d’une valeur de 100 000 € sur 25 ans.

Sur 10 ans, si on s’y prend à 55 ans, l’effort demandé sera beaucoup plus important car la

mensualité de crédit le sera également puisque la durée du crédit sera beaucoup plus courte.

image article
image article

Astuce n°2 :  Utiliser les leviers fiscaux à votre disposition

En France, il existe de très nombreux leviers fiscaux pour compenser l’inefficience des systèmes.

Ces leviers peuvent être rangés en 2 types de système :

  • un système que l’on qualifiera de “défiscalisation active” c’est-à-dire qui permet de bénéficier, à l’entrée, d’une réduction de l’impôt à payer ;
  • un système que l’on qualifiera de “défiscalisation passive” c’est-à-dire qui permet de bénéficier, pendant toute la durée de l’opération, d’une absence d’impôt à payer.

On ne va parler ici que de la défiscalisation “active”.

Il faut savoir que l’Etat “offre” une réduction d’impôt, ou une économie fiscale pour parler plus largement, en contrepartie de quelque chose qu’il ne peut pas fournir.

Ici, ce qui nous intéresse, c’est une retraite en bonne et due forme pour vous, contribuable et client de l’administration fiscale.

La loi PACTE en est une parfaite illustration puisqu’elle met en place un nouveau produit qui répond aux attentes sur la retraite dans un contexte où il est important de commencer à se créer sa propre retraite par capitalisation. C’est le nouveau plan épargne retraite.

Le Plan d’Epargne Retraite (PER) permet d’effectuer des versements en optimisant

votre fiscalité, tout en préparant un complément de revenus pour votre retraite.

C’est un produit d’épargne particulièrement souple, accessible à tous les assurés quels que soient leur âge, leur situation et leur activité professionnelle. 

Tout le monde peut y souscrire, que vous soyez salarié, indépendant, professionnel libéral, fonctionnaires, au chômage, mineurs, retraités ou encore non-résidents fiscal français !

Quel est alors le levier fiscal du PER ?

image article
image article

Les versements réalisés sont déductibles de votre revenu imposable, ce qui

constitue un avantage non négligeable, particulièrement si vous avez une tranche marginale d’imposition (TMI) élevée (30%, 41% ou même 45 %), car plus vous êtes imposés, plus le gain fiscal est important. 

Vous vous demandez peut-être s’il y a une limite ?

La réponse est OUI ! 

Sinon ce serait trop beau et les vendeurs de défiscalisation en Pinel auraient du soucis à se faire.

Pour les particuliers, les versements sont déductibles dans la limite de 10% des revenus d’activités de l’année N-1 (retenus dans la limite de 8 fois le plafond annuel de la sécurité  sociale (PASS)).

Plus exactement, la plus élevée des 2 limites suivantes :

  • 10% des revenus d’activité professionnelle de N-1 nets de frais, revenus retenus dans la limite de 8 PASS de N-1, soit une déduction maximum de 35 194 € pour les versements réalisés en 2023 
  • 10 % du PASS de N-1, soit une déduction minimum de 4 399 € pour les versements réalisés en 2022

À noter que vos plafonds de déduction non utilisés en année N sont reportables sur l’une des 3 années suivantes (y compris pour les enfants).

Ce report est personnel à chaque contribuable (ou global pour les couples mariés ou

pacsés en cas de mutualisation des plafonds).

Les cotisations versées au cours de l’une de ces 3 années sont imputées :

  • en priorité sur le plafond de l’année au cours duquel le versement est réalisé (N),
  • puis sur le plafond non utilisé de l’année N-3,
  • puis sur le plafond non utilisé de l’année N-2,
  • puis sur le plafond non utilisé de l’année N-1.

Il y a beaucoup de stratégie patrimoniale que l’on peut mettre en place avec cette enveloppe.

Pour repérer ce à quoi vous avez droit, il suffit de regarder la dernière page de votre avis d’imposition et vous y trouverez le montant de déductibilité des cotisations. 

Voir image ci-dessous.

Plafonds retraite

C’est une véritable réserve sous exploitée si vous n’êtes pas bien conseillé !

Passons maintenant à des solutions de défiscalisation type Loi Pinel qui rentrent elles aussi dans cette catégorie (défiscalisation “active”).

La grosse force de ce type de solution, entendons par là investissement immobilier contrairement au PER que nous venons de voir, est qu’il n’est pas nécessaire d’avoir du cash pour investir … 

Il vous suffit d’avoir une capacité d’endettement et une capacité d’épargne : c’est l’utilisation de l’effet de levier du crédit.

Quand le prêt du logement locatif sera remboursé, l’intégralité des loyers vous reviendra et vous permettra de bénéficier d’un complément de revenu … pour la retraite !

Lorsque vous réalisez un investissement locatif, deux options s’offrent à vous : 

  • soit l’effectuer en « direct » sans aucun avantage fiscal particulier,
  • soit dans le cadre d’un dispositif fiscal comme le dispositif Pinel, avec un engagement de location sur 6 / 9 ou 12 ans pour le plus connu dans l’immobilier résidentiel neuf, ou encore les dispositifs Denormandie, Malraux ou monuments historiques dans l’immobilier résidentiel ancien avec travaux.

Et c’est là le levier fiscal !

Existe-t-il d’autres leviers fiscaux pour préparer sa retraite ?

Oui, il y a le rachat de trimestre : les sommes versées pour racheter des trimestres, y compris auprès des régimes complémentaires, sont déductibles, l’année de leur versement sans limite de montant

  • du montant brut des salaires (avant déduction des frais professionnels) pour les contribuables salariés ;
  • du montant des pensions pour les contribuables n’exerçant plus d’activité salariée ;
  • du bénéfice imposable pour les professionnels non-salariés ;
  • du revenu global si le contribuable n’a perçu ni salaires ni pensions ni bénéfices (ex : étudiants)
  • et sans prise en compte du plafonnement des niches fiscales de 10 000 €.
image article
image article

Astuce n°3 : remettre en question son RIS

Vous ne le savez peut-être pas mais le RIS (Relevé Individuel de Situation) est très souvent rempli d’erreurs, et c’est à vous de vous assurer qu’il est bien conforme et retrace parfaitement votre carrière professionnelle.

Mais alors comment fait-on pour trouver les erreurs visibles ?

  • Commencez par lire le relevé du début à la fin et assurez-vous de la chronologie et que tous les employeurs sont présents (y compris vos jobs étudiants).
  • Assurez-vous que les périodes assimilées sont présentes (service militaire, chômage, formation professionnelle, maladie, maternité, etc).
  • Pour les parents, ne pas oublier de compter vos trimestres de majoration pour enfant (ils ne sont presque jamais sur vos relevés). Les enfants sont pris en compte pour le calcul de votre retraite. Ils permettent d’obtenir une majoration de trimestres d’assurance et une bonification financière de votre pension.
  • Faites une lecture en miroir du relevé du régime de base et des relevés des régimes complémentaires. L’entrée en régime de base doit pouvoir correspondre à une entrée dans les régimes complémentaires et inversement. Vous avez des “employeurs multiples” sur votre régime de base ? Vous devez alors trouver deux entrées sur vos régimes complémentaires.
  • Contrôlez vos revenus. Le revenu inscrit sur le relevé du régime de base est globalement équivalent à votre revenu brut annuel limité au plafond annuel de la sécurité sociale (PASS) de l’année.
  • Contrôlez la cohérence de vos points en comparant leurs évolutions d’une année sur l’autre et cherchez les grosses variations.

Avec cette méthode vous aurez certainement détecté les erreurs visibles.

image article
image article

D’autres anomalies sont “invisibles” à l’œil nu, il faut alors repasser par les cotisations que vous avez payées. 

Le plus difficile à contrôler concerne les points de vos régimes de retraite complémentaires. 

Et pourtant il vous sera demandé de faire ce contrôle lors de la liquidation de vos droits …

Soyez rigoureux dans le stockage de vos papiers de carrières, c’est plus simple à gérer au fil de l’eau que de remonter plus de 40 ans de carrière en quelques mois.

A noter : Au premier trimestre 2023, un nouveau service en ligne sur l’espace personnel du site de info-retraite.fr appelé « Compléter ma carrière » permettra de consulter, modifier et compléter les informations présentes sur le relevé de carrière professionnelle.

Cet outil a pour vocation de mieux reconstituer le parcours professionnel du particulier afin de calculer la pension retraite de manière exacte et juste.

L’accès à ce service « Compléter ma carrière » se fera progressivement. 

Dès 2023, pourront accéder à ce service les particuliers âgés d’au moins 55 ans.

La demande de correction du relevé de carrière se fera en ligne, via l’espace personnel

du site info-retraite.fr, en envoyant de façon dématérialisée les bulletins de salaire manquants ou mal renseignés. 

Il sera également possible de suivre le traitement de la régularisation en ligne.

Cependant, on voit bien les limites … et faire appel à des professionnels peut faire sens et pas uniquement dans des situations complexes. 

C’est d’ailleurs notre 4ème bonne pratique : faire appel à des professionnels pour auditer votre retraite.

image article
image article

Astuce n°4 : Faire appel à des professionnels de la retraite si vous avez un dossier complexe mais pas que …

Dans certains cas, il est selon nous indispensable de se faire accompagner.

Il est possible de vous débrouiller tout seul mais c’est un travail fastidieux.

L’obtention du RIS est gratuite et vous pouvez très bien en faire vous-même une première

analyse et un premier contrôle comme on a pu le voir tout à l’heure.

Vous pouvez aussi vous débrouiller seul et aller voir votre caisse de retraite.

Cependant il ne faudra pas allez voir UNE caisse de retraite mais AUTANT de caisses

que de régimes auxquels vous avez cotisé. 

À minima 2 ou 3. 

image article
image article

Et chaque caisse est indépendante l’une de l’autre et possède ses propres règles de fonctionnement.

Par ailleurs, les caisses subissent depuis plusieurs années un objectif de réduction des coûts de gestion, ce qui fait que les personnels sont débordés de travail et sont très difficilement accessibles.

Enfin un point essentiel, les articles D.161-2-1-7 et suivant du code de la

sécurité sociale précisent que « l’indication de l’envoi de l’estimation à titre de renseignement, le caractère estimatif et non contractuel […] et l’absence d’engagement

de l‘organisme ou du service […] sont mentionnés » sur le relevé de situation individuelle

et sur l’estimation indicative globale.

Les caisses ont donc une obligation d’information bien établie mais l’obligation de conseil est complexe d’autant plus que l’enjeu retraite va bien au-delà de la simple législation retraite.

Et enfin, la reconstitution du RIS n’est pas le seul point à regarder :

  • Il faut fouiller la législation pour identifier les dispositifs qui permettent d’optimiser les conditions de départ : calculs de dates de départ, rachat de trimestre, éligibilité au dispositif de carrière longue, surcote / décote, etc).
  • Mais aussi, optimiser sur d’autres aspects : est-ce que ça vaut le coût de continuer à cotiser ? Quel statut social est le plus opportun ?
  • Et tracer des trajectoires de scénarios envisageables en les mettant en perspective avec vos projets et vos objectifs de vie.

Cela a un coût quand on parle de véritable spécialiste, coût qui est vite rentabilisé par le confort d’avoir un interlocuteur spécialisé qui fera les démarches pour vous de A à Z et bien sûr le ROI (retour sur investissement) de son intervention (son coût VS le différentiel de retraite généré).

Il existe de véritables cabinets d’optimisation de retraite qui proposent une offre payante avec un accompagnement sur-mesure en termes de reconstitution exhaustive des droits et proposition de valeur pour vous permettre d’optimiser la récupération des cotisations payées tout au long de votre carrière : 

  • chiffrage de stratégies, 
  • demande de correction auprès des caisses de retraite, 
  • suivi annuel, 
  • choix de la date de liquidation, 
  • suivi du contentieux si besoin, 
  • etc.

Concernant le coût de ces cabinets spécialisés dans l’optimisation de votre retraite, le montant dépasse les 3000 € TTC mais le retour sur investissement en vaut largement la chandelle.

D’ailleurs, il est même possible de bénéficier d’un crédit d’impôt de 50%, si l’organisme le permet. 

Cela divisera alors le coût par 2 !! 

Passons maintenant à la 5ème et dernière bonne pratique : faire appel un à CGP.

image article
image article

Astuce n°5 : Faire appel à un CGP

Le métier de conseiller en gestion de patrimoine et le plus adapté pour vous accompagner sur l’approche retraite car le conseiller intervient dès le début (bilan patrimonial) et tout au long de la relation (mise en place de tout type de solutions) en passant par le suivi et le pilotage de la stratégie tout en travaillant en interprofessionnalité.

Le CGP est avant tout là pour écouter, comprendre et préconiser à son client des solutions sur-mesure. 

Il est comme un médecin de famille.

Le conseiller en gestion de patrimoine met en œuvre un processus complet de conseil. 

Du recueil d’informations à l’analyse et au diagnostic, il recommande, met en œuvre et suit ses clients de manière à répondre au mieux aux objectifs personnels et patrimoniaux de son client.

Il n’est ni vendeur de produits ni gestionnaire d’actifs. 

Le CGP est au croisement des métiers de la finance, du droit et de la fiscalité.

Grâce à ses compétences transversales et son approche globale, il donne la mélodie de la stratégie et s’entoure des meilleurs experts du droit et du chiffre pour la mettre en place concrètement.

image article
image article

Le CGP va, par sa vision globale, pouvoir ausculter chaque élément de la situation du client :

  • le volet familial, 
  • professionnel, 
  • social, 
  • budgétaire, 
  • fiscal, 
  • le patrimoine financier et immobilier, 
  • le volet civil, 
  • etc.

C’est en mettant en exergue les points d’attention et les axes d’optimisation de chaque pan du patrimoine du client qu’il sera en mesure de préconiser des solutions sur-mesure.

Comment se déroule la relation avec un CGP ?

Voici comment cela peut se passer :

  • Etape 1 – Prendre contact avec un cabinet de conseil en gestion de patrimoine 
  • Etape 2 – Premier rendez-vous : découverte et échanges
  • Etape 3 – La présentation du bilan patrimonial
  • Etape 4 – L’organisation de la relation
  • Etape 5 – Le suivi actif de votre situation

Pour en savoir plus à ce sujet, découvrez nos contenus dédiés à la gestion de patrimoine :