Comparatif PER : trouver le meilleur PER

Vous avez pour projet d’ouvrir un plan épargne retraite (PER) ? 

Il existe une multitude de contrats proposés sur le marché et le choix peut souvent s’avérer compliqué. 

Sur le marché du PER, vous pouvez rencontrer trois types de contrat : 

• Les contrats des banques dits “entrée de gamme” avec souvent des fonds “maison” ;
• Les contrats “milieu de gamme” souvent proposés par les sites internet avec un marketing accrocheur et des frais réduits à 0% ; 
• Les contrats des conseillers de gestion de patrimoine assimilés à des “contrats hauts de gamme” ; 

C’est pourquoi nous allons vous montrer les critères qui, selon nous, sont importants à prendre en compte pour comparer la qualité des différents contrats et profiter des avantages qu’offre le PER. 

L’indépendance de l’association détentrice du contrat

Beaucoup d’épargnants l’ignorent, mais la souscription d’un PER assurance est une relation tripartite entre un souscripteur, une association et un assureur. 

L’association est un intermédiaire entre l’assureur et le souscripteur. 

Le souscripteur va automatiquement passer par l’association, et donc devenir adhérent de celle-ci, pour souscrire le contrat. 

Il s’agit d’une obligation légale en matière de PER assurance. 

Cette obligation ne change rien au fonctionnement du PER, cependant l’association peut prévoir des cotisations associatives à la souscription ou annuellement. 

Il existe deux types d’associations : 

• Les associations indépendantes ; 
• Les associations crées par l’assureur ; 

Cette qualification est importante, car le PER est un contrat de groupe. 

L’assureur et l’association peuvent modifier les dispositions du contrat par des avenants ; ce qui peut avoir pour effet de modifier les droits et obligations des adhérents. 

Dans le cas où l’association est créée par l’assureur, il peut y avoir des conflits d’intérêts, ce qui peut engendrer des changements négatifs, voire pénalisants, pour les adhérents. 

A l’inverse, une association autonome et sans affiliation avec l’assureur sera plus à même de protéger les droits des adhérents.

La gestion des contrats

Un autre critère à prendre en compte lors de la souscription d’un PER est la gestion du contrat. 

Il est important de vérifier les différents modes de gestion accessibles au sein du contrat. 

Plus globalement, trois types de gestion peuvent être proposés : 

• La gestion libre
• La gestion pilotée
• La gestion pilotée à horizon

La gestion libre

La gestion libre est généralement l’option par défaut mais aussi la moins onéreuse. 

Vous gérez votre contrat comme bon vous semble ; c’est-à-dire choisir les différents supports sur lesquels vous souhaitez investir,  effectuer des arbitrages, etc. 

En clair, vous vous occupez de A à Z de la gestion de votre contrat. 

Ce mode de gestion est donc destiné aux personnes qui ont une bonne connaissance des marchés financiers mais qui ont aussi du temps à y consacrer. 

Les marchés financiers sont continuellement en mouvement : une allocation performante un jour peut rapidement devenir obsolète, il peut donc être nécessaire de réaliser des arbitrages régulièrement. 

Par ailleurs, nous vous invitons aussi à vérifier les différentes options proposées en gestion libre telles que : 

• La sécurisation des plus-values, 
• Le rééquilibrage automatique, 
• Le stop-loss, 
• etc. 

Il s’agit d’options qui peuvent engendrer des frais supplémentaires (ou pas !) mais qui peuvent vous faire gagner du temps, de l’argent et surtout beaucoup de sérénité !

La gestion pilotée

Avec la gestion pilotée, vous déléguez à une société de gestion le pilotage de votre contrat.

Dans cette situation, le gérant va lui-même définir l’allocation de votre contrat pour que celui-ci performe tout en tenant compte du niveau de risque que vous êtes prêt à supporter. 

Le gérant s’occupe de tout, de l’allocation initiale jusqu’aux arbitrages réalisés. 

A l’inverse de la gestion libre, cette solution est particulièrement intéressante pour les personnes qui n’ont pas de connaissances dans la domaine, ou qui n’ont pas de temps à allouer à la gestion du contrat.  

Le contrat peut proposer plusieurs sociétés de gestion mais toutes ne se valent pas, il est donc utile de vérifier la qualité et l’expérience de chacune. 

De même, les sociétés de gestion peuvent proposer plusieurs profils de gestion pour répondre aux différents profils investisseurs des souscripteurs. 

Pour rappel : lors de la souscription de votre contrat, vous complétez un questionnaire qui va déterminer vos connaissances financières et votre appétence aux risques. 

Ainsi vous pouvez être considéré comme prudent, équilibré ou dynamique. 

Vous vous en doutez si votre profil est dynamique, il est possible d’investir dans des actifs plus risqués susceptibles d’offrir une meilleure performance. 

Cependant, ne vous y trompez pas, vous avez aussi la possibilité d’y perdre plus ! 

A l’inverse, pour un profil prudent, l’allocation sera majoritairement constituée de fonds plus sûrs avec un risque de perte en capital plus limité. 

Mais automatiquement, les performances le seront aussi.

La gestion pilotée à horizon retraite

La création du PER a aussi permis de généraliser la gestion pilotée à horizon retraite. 

Il s’agit d’une gestion pilotée comme vue ci-dessus dont l’allocation du contrat est modulée en fonction de votre âge. 

La stratégie de cette gestion est d’aller chercher de la performance sur vos jeunes années d’activités, et de sécuriser le capital au fur et à mesure que vous vous rapprochez de la retraite.

Ici encore, le contrat peut proposer diverses sociétés de gestion avec différents profils de gestion.

Les différents supports disponibles

Un autre critère à prendre en compte est le nombre de fonds disponibles sur le contrat et leurs diversités.

Vous devez sûrement connaître cette maxime : il ne faut pas mettre tous ses œufs dans le même panier. 

Une grande offre de supports permet de construire une allocation diversifiée.

Cette diversification s’entend du nombre de supports proposés, des sociétés de gestion disponibles, mais aussi des différentes catégories d’actifs intégrées au sein du contrat, telles que :  

• Fonds Euros
• OPCVM
• Produits Structurés
• Investissements immobiliers
  • SCPI
  • SCI
  • OPCI
• ETF
• Private Equity

De plus, il est important de vérifier que votre contrat est en architecture ouverte. 

L’architecture ouverte signifie que le contrat propose des fonds qui ne sont pas uniquement gérés par l’établissement qui s’occupe de votre placement. 

Vous avez accès à une gamme de supports qui sont gérés par d’autres gestionnaires d’actifs. 

Cette solution propose une plus large gamme de fonds et donc de diversification. 

Exemple : Un assureur va proposer des fonds des sociétés de gestion A, B, C, etc. 

A l’inverse, un contrat en architecture fermée ne propose que des fonds gérés au sein du groupe, appelés aussi “fonds maison”. 

Ce type de gestion peut notamment se retrouver dans les banques traditionnelles. 

Exemple : L’assureur (ou la banque) A va proposer des fonds de la société de gestion A.

Vous l’aurez compris, il est préférable de souscrire à un PER en architecture ouverte.

Les frais sur le contrat, le nerf de la guerre ?

Les frais sont un élément essentiel à prendre en compte dans l’analyse d’un contrat, mais ils ne doivent pas être l’unique critère de décision. 

Généralement, les souscripteurs jugent de la qualité d’un contrat au frais de souscription. 

Cependant, sachez que ce n’est pas parce qu’un contrat propose des frais de souscription à 0% que d’autres frais plus méconnus ne sont pas présents. 

En effet, il existe de multiples frais qui interviennent au cours de la vie du contrat ; ce n’est pas toujours évident de s’y retrouver car, d’un produit à l’autre, les frais peuvent fortement varier et aller du simple au double.

Parmi les frais, nous pouvons notamment retrouver : 

• Les frais de souscription
• Les frais sur versement complémentaire
• Les frais de gestion
• Les frais d’arbitrage
• Les frais d’arrérages
• Les frais de transfert

Les frais d’entrée

A l’ouverture du PER mais aussi lors de chaque versement complémentaire, des frais peuvent s’appliquer. 

Globalement, ces frais peuvent être de 0% à 5% en fonction des contrats. 

En fonction de l’interlocuteur, ces frais peuvent être plus ou moins négociés. 

Comme évoqué précédemment, certaines associations imposent aussi des frais d’entrée qui peuvent être dus uniquement au moment de la souscription ou annuellement.

Les frais de gestion

Tout au long de la vie du contrat, l’assuré doit régler des frais liés à son bon fonctionnement : 

• Les frais de gestion 
• Les frais d’arbitrage 

Par principe, les frais de gestion annuels ne sont pas négociables et tournent généralement aux alentours de 0.5 à 1.5% du capital.  

Ces frais s’appliquent sur l’ensemble des supports présents sur votre contrat : 

• Fonds en euros, 
• Unités de compte, 
• Supports immobiliers, 
• Etc. 

Il est bon de préciser que ces frais sont retenus par l’assureur. 

Mais, sachez que les sociétés de gestion de chaque support prélèvent elles aussi des frais qui peuvent fortement varier d’un support à l’autre. 

Ils restent cependant invisibles pour les assurés qui perçoivent une performance nette de frais. 

De plus, la gestion pilotée entraîne elle des frais supplémentaires qui peuvent venir alourdir les performances de votre contrat. 

Les frais d’arbitrage s’appliquent à chaque modification au sein de votre allocation d’actifs. 

Certains contrats peuvent prévoir un ou plusieurs arbitrages gratuits par an. 

Les frais d’arbitrage représentent généralement entre 0% et 1% du montant arbitré.

Les frais de sortie

La sortie en rente engendre des frais particuliers appelés les frais d’arrérages qui sont prélevés à chaque versement. 

Ils représentent les frais de mise en place et de gestion de la rente. 

Ces frais sont aux alentours de 0% à 3% en fonction des contrats. 

En cas de sortie en capital fractionné, les frais de gestion continuent à s’appliquer.

Les frais de transfert

Il est possible de transférer un contrat PER vers un autre PER. 

Cette opération peut cependant engendrer des frais supplémentaires en fonction de la date de souscription du contrat. 

Si votre contrat est ouvert depuis plus de 10 ans (situation impossible à ce jour, car le contrat PER a été créé en 2019), le transfert est gratuit. 

A défaut, l’établissement peut appliquer des frais de transfert qui peuvent aller jusqu’à 5% de l’encours du contrat.

Les modes de sortie

A la liquidation du contrat, il est possible de sortir en capital, en rente, voire un mélange des deux ; il s’agit d’une règle fondamentale du PER.  

Cependant, des différences peuvent apparaître parmi ces options. 

En effet, pour une sortie en capital, sachez que vous avez la possibilité de sortir la totalité en une fois ou par le biais de paiements fractionnés. 

Selon le contrat choisi, les contraintes peuvent cependant être plus ou moins importantes. 

Certains contrats peuvent limiter le nombre de paiements fractionnés ou ne plus les autoriser au-delà d’un certain âge. 

A l’inverse, d’autres contrats sont beaucoup plus souples et vous offrent une liberté totale. 

Cette souplesse s’applique aussi en matière de sortie en rente. 

La rente viagère n’est pas la seule option ;  selon les contrats, il est possible de choisir d’autres types de rente tel que : 

• Les rentes viagères réversibles : à votre décès, la rente continue sur la tête d’une autre bénéficiaire (généralement le conjoint survivant); 
• Les rentes avec annuités garanties : le versement de la rente est garanti sur une période déterminée. En cas de décès pendant cette période, la rente est versée à votre bénéficiaire; 
• Les rentes par paliers : le montant de la rente est adapté en fonction de vos besoins sur une durée définie ; 
• Etc.

La sortie en rente est souvent boudée par le souscripteur de PER cependant avec toutes les options possibles, sachez qu’elle peut s’avérer intéressante et parfaitement répondre à certains de vos besoins. 

De plus, sachez aussi que les critères de calcul d’une rente ne sont pas les mêmes d’un contrat à l’autre. 

C’est notamment le cas de la table de mortalité qui peut être celle déterminée à la souscription du contrat ou inversement à la date de sa liquidation. 

La table de mortalité est l’élément principal du calcul d’une rente viagère ; elle détermine la durée de vie hypothétique du souscripteur. 

Ainsi, selon que vous misez sur un allongement ou une baisse de la durée de vie, la table de mortalité la plus adéquate ne sera pas la même. 

Selon la table de mortalité utilisée, le montant de la rente viagère sera différent. 

Même si ces points d’attention vous semblent encore bien loin, ils sont loin d’être négligeables. 

Le plus de gestiondepatrimoine.com

Tableau comparatif de 3 contrats PER

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